À l’horizon 2050, la population urbaine mondiale devrait augmenter de 66%, selon les Nations Unies (1). Une croissance qui constitue un défi considérable tant sur le plan de l’urbanisme que sur le plan environnemental.
Le secteur du bâtiment représente en effet près de 45% de la consommation d’énergie finale et génère à lui seul 27% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Le secteur de la construction peut toutefois compter sur les solutions du smart building pour répondre aux enjeux environnementaux et sociaux à venir. Constructeurs, exploitants et bien sûr occupants ont tous à gagner à son adoption.
Regards croisés sur le smart building
Le smart building répond aux impératifs et aux préoccupations de tous les acteurs du secteur : confort et bien-être, efficacité énergétique, préoccupation environnementale et valorisation du patrimoine foncier.
Le regard de l’occupant : bien-être et confort
La prise en compte des besoins et du confort des occupants d’un immeuble est évidemment centrale dans le bon déroulement d’un projet de construction. C’est même la donnée centrale pour mesurer la réussite réelle du projet. L’intégration des besoins permettra de garantir la sécurité et le confort, mais également de promouvoir à l’échelle du territoire les infrastructures, les services, les activités, les logements… Garantir et assurer une meilleure qualité de vie constitue un cercle vertueux qui participe à attirer et fidéliser les occupants autour d’un modèle économique assurant plus d’égalité territoriale.
Les bienfaits attendus d’un projet smart building sont nombreux pour ses occupants. Ils pourront profiter d’un confort de vie amélioré grâce aux équipements et aux technologies intelligentes qui permettent de gérer l’énergie, le chauffage, la ventilation, la lumière et l’eau de manière plus efficace et adaptée à leurs besoins. Ils pourront aussi bénéficier d’une meilleure sécurité grâce à des dispositifs de surveillance et de contrôle de l’accès qui permettent de protéger l’immeuble contre les intrusions et les accidents. Enfin, la solution offre davantage de services et de commodités, comme la possibilité de recevoir des alertes en cas d’incident, de communiquer avec d’autres occupants ou avec les gestionnaires de l’immeuble.
Le regard de l’exploitant : l’efficacité et la sobriété avant tout
Boom du télétravail, vieillissement de la population et évolution des attentes des occupants… Du côté des exploitants également, les lignes de la construction bougent considérablement depuis quelques années. Agilité et résilience sont, plus que jamais, des qualités essentielles pour des exploitants qui doivent s’adapter à de nouvelles contraintes, comme la prise en compte des critères énergétiques et écologiques, ou les évolutions rapides de la réglementation et de la loi.
De ce point de vue, les avantages de l’adoption des technologies liées au smart building sont nombreux. L’exploitant pourra s’assurer de l’optimisation du taux d’occupation de ses bâtiments et contrôler avec davantage de précision son parc immobilier.
Et tandis que la consommation énergétique est devenue une question centrale et stratégique, tant pour des raisons économiques qu’écologiques, le smart building garantit une gestion intelligente et responsable des ressources. L’intelligence artificielle permet ainsi d’établir des modèles prédictifs pour anticiper les besoins d’un bâtiment en recueillant ses données. Un outil qui optimise la performance et facilite la maintenance des immeubles.
Le regard du constructeur : rénovation et valorisation du m2
Les exigences des occupants ont évolué et dans une société où la qualité des services et la prise en compte de l’avis et des retours utilisateurs sont devenus un critère essentiel, c’est tout le secteur de la construction qui doit s’adapter. Ainsi, aujourd’hui, le nombre et la qualité des services digitaux influe directement sur le prix du mètre carré des bâtiments.
Cette évolution se déroule dans un contexte économique particulier et quasiment inédit, partagé entre le retournement du marché immobilier et la pression réglementaire sur la consommation énergétique qui s’intensifie. Cette situation rebat considérablement les cartes du foncier. Ainsi, les demandes de rénovation et de mise aux normes vont croissantes, boostées par des initiatives comme le Plan France Relance.
« Les prévisions de marché de la régulation et de la GTB (Gestion Technique des Bâtiments) devraient ainsi atteindre 390 millions en 2023. Dans le même temps, le chiffre d’affaires des spécialistes du smart building bondira d’environ 15% par an en 2022 et 2023. Il aura alors presque doublé par rapport à son niveau de 2017. »(2)
Ainsi, plus qu’une option séduisante, le smart building doit être considéré comme une véritable opportunité dans un contexte délicat pour les constructeurs.
Du bâtiment numérique au smart building, quelle différence ?
Avancer vers une approche globale
Il semble nécessaire pour le secteur de la construction de passer d’une approche “optionnelle” du numérique et des nouvelles technologies, à une approche réellement globale de l’innovation, en intégrant ces solutions dans le contexte plus global des Smart Cities.
Il s’agit, par ailleurs, de ne plus considérer le numérique dans l’immobilier comme une addition de différentes couches technologiques, mais plutôt de les intégrer dès le lancement des projets, en gardant en tête les besoins et les exigences des occupants.
Anticiper l’évolution des usages dans les infrastructures et les équipements des bâtiments
C’est en anticipant les évolutions des usages, en joignant l’agilité à la technologie, que l’on pourra espérer construire des projets durables et résilients, au service de tous et pour les décennies à venir. Le smart building n’est pas un gadget, mais apparaît comme un véritable projet d’urbanisme et de société.
Quelques points de vigilance dans tout projet de smart building
La sécurité des données et la protection de la vie privée doivent rester au cœur des préoccupations de chacun. En effet, l’utilisation de dispositifs connectés et de capteurs dans les smart buildings peut exposer les données de l’utilisateur à des risques de piratage et de fuite. Mettre en place des mesures de sécurité solides pour protéger les données des utilisateurs est donc essentiel.
De plus, il est important de veiller à ce que les données privées des utilisateurs soient traitées de manière responsable et conformément à la réglementation en matière de protection des données. Ce qui suppose une transparence sur la manière dont elles sont collectées, utilisées et partagées. Le respect du consentement de l’utilisateur est aussi un prérequis indispensable.
Écouter les occupants et leurs besoins, les exploitants et leurs impératifs, respecter la réglementation pour construire les smart buildings de demain, c’est notre engagement chez Synelience pour les années à venir.
Retrouvez l’ensemble des articles de notre dossier Smart Building.
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